vendredi 16 mars 2012


Radioactivité et radiotoxicité des 3 corium perdus de Fukushima.


Après 280 jours de décroissance les 257 tonnes de corium perdu de trois des réacteurs de Fukushima que l’on supposera avoir été consommé à 14 GwJ/t (14,43 kg fissionnés par tonne) présentent une activité radiologique probable de 180,37 millions de Curie à savoir de 6,674E18 Becquerel (6673,6 PBq). 

92,17% de cette activité est émise par les produits de fission et équivaut à 28,07% de la radiotoxicité globale. 7,83% de cette activité est le fait des produits d'activation et équivaut à 71,93% de la radiotoxicité globale.

La radiotoxicité, qui selon les facteurs de dose de la très officielle ICRP s'élève à 73,47 milliards de doses létales potentielles par inhalation et à 15,53 milliards de doses létales potentielles par ingestion relève ici principalement des produits d'activation qui dans l'ensemble sont des émetteurs alpha.

La radioactivité relève par contre ici essentiellement des produits de fission qui sont dans l'ensemble des émetteurs bêta négatif. Après ces 280 jours de décroissance cette radioactivité est essentiellement le fait des éléments suivants:  Strontium 89 pour 2,265%, Strontium 90 pour 4,713%, Yttrium 90 pour 4,713%, Yttrium 91 pour 4,852%, Zirconium 95 pour 8,067%,      Ruthénium 106 pour 9,297%,    Césium 134 pour 4,737%, Césium 137 pour 6,209%, Barium 137 pour 6,209%,  Cerium 144 pour 23,744%, Prométhium 147 pour 13,728%,   Plutonium 241 pour 5,505%,   Cobalt 60 pour 1,410%.              

La radiotoxicité pour sa part dépend surtout des éléments suivants: Strontium 90 pour 2,055%,  Yttrium 90 pour 0,120%,  Yttrium 91 pour 0,591%,  Zirconium 95 pour 0,366%,  Ruthénium 106 pour 1,351%,  Césium 134 pour 0,585%,  Césium 137 pour 0,541%,  Cerium 144 pour 21,135%,  Prométhium 147 pour 1,172%,  Plutonium 238 pour 12,025%,  Plutonium 239 pour 10,106%,  Plutonium 240 pour 10,865%,  Plutonium 241 pour 16,000%,  Americium 241 pour 7,202%,  Curium 242 pour 13,179%,  Curium 244 pour 2,009%,  Cobalt 60 pour 0,246%.

Dans 15 ans ce combustible aura perdu, respectivement à la mesure prise à 280 jours, 80,20% de sa radioactivité qui se ramènera à 35,71 millions de Curiemais sa toxicité longévive ressortira par contre renforcée de 13,35% se chiffrant à 83,28 milliards de Ld. En définitive, la radioactivité globale chute mais la radiotoxicité durable grimpe avant, environ 60 ans plus tard, d'amorcer une très lente descente ! (Cette irréfutable montée de la radiotoxicité dans le temps dépend en grande partie de la montée de l'Américium 241 -alpha- descendant bien plus radiotoxique que son Plutonium 241 de père  -bêta-.)  Il faudra en effet environ 350 ans pour qu'elle retombe à sa valeur initiale... 


Après ce décours de 15 ans, la radioactivité rémanente du combustible dépendra des radioéléments suivants:  Krypton 85 pour 1,209%,   Strontium 90 pour 16,904%,  Yttrium 90 pour 16,904%, Césium 137 pour 22,588%,  Barium 137 pour 22,588%, Prométhium 147 pour 1,618%,    Plutonium 241 pour 14,023%,    Cobalt 60 pour 1,097%. 

Sa radiotoxicité accrue sera, elle, redevable des radionucléides suivants:  Strontium 90 pour 1,287%, Césium 137 pour 0,344%,    Plutonium 238 pour 9,641%,  Plutonium 239 pour 8,912%,  Plutonium 240 pour 9,572%,  Plutonium 241 pour 7,118%,  Americium 241 pour 61,714%,   Curium 244 pour 1,028%. 

N.B.  Le taux de fission spontanée par seconde et par tonne au sein de ce combustible est de l'ordre de 3,42 millions et le flux neutronique qui en découle de l'ordre de 8,36 millions de neutrons par seconde et par tonne susceptibles d'induire la fission ou l'activation des composants du combustible. Rapporté au gramme, il y a pour autant en moyenne 3,42 fissions spontanées par gramme pour un flux de 8,36 neutrons par gramme. 

Les poussières de Fukushima


Plusieurs tonnes voire plusieurs centaines de tonnes de déchets nucléaires ont été projetées sous forme de particules fines dans l’atmosphère au cours des explosions survenues à Fukushima. Doit-on rester tranquilles ou bien doit-on légitimement s’inquiéter pour notre santé et pour l’avenir de l’humanité ? Autrement dit quelle dose d’irradiation effective, d’après les chiffres de l’AIEA même,  fait suite à l’incorporation d’un seul et unique minuscule fragment radioactif comprenant non pas un seul mais bien l’ensemble des radioéléments présents dans ce carburant ?

Pour répondre à cette question nous supposerons avoir affaire à une masse infime de 1E-12 gramme (1 picogramme) de carburant atomique consommé à 35 GwD/t (36,08 kg fissionnés par tonne) ayant décru pendant 15 ans. Une si faite minuscule particule présente une activité radiologique de 0,0125 Becquerel à savoir d'une désintégration chaque 1,3 minute et en une année délivre ainsi 3,93E5 Bq, 21,58% desquels sont le fait d’émissions alpha. Cette particule contient en outre 2,51 milliards d’atomes radioactifs d’environ 75 radioéléments différents (dont 34 actifs sur un an) et a un diamètre inhalable d'environ 1,03 micron. (Uraniums et transuraniums -plutonium, américium, curium, cobalt, etc.- représentent 95,79% de la masse, 8,83% du volume et 44,54% du diamètre de cette particule.) 

Compte tenu de l'ensemble des éléments de fission et d’activation qui la composent et du coefficient officiel de dose MINIMAL par inhalation de chacun, cette particule délivre une dose globale de 6,48E-6 milliSievert par seconde et puisque en une année produit 393000 Bq conduit à l'absorption de la bagatelle de 204,46 milliSievert/an. Une seule particule de ce carburant immmobilisée dans l’organisme correspond donc à 200 fois la dose d’irradiation maximale annuelle admissible.

Chers savants atomistes, chers politiciens négationnistes les innombrables poussières fines que vous avez incorporé depuis Fukushima vous souhaitent une bonne année 2012… et à nous aussi…


http://fukushima-diary.com/2012/01/hydrogen-explosion-reactor-4-happened-1-9-2012/ 


C.BUSBY “YOU SHOULDN’T GO TO JAPAN EVEN FOR BUSINESS TRIP.”



Le plutonium de Fukushima est arrivé à... Tchernobyl....
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0265931X11002992 



40 microSv/h detected from radioactive gravel site used for schools, homes — Measured ONE METER above source



Une dose absorbée de 40 microSievert/heure à 1 mètre du sol correspond à la déposition moyenne probable de 12,33 millions de Bq/m2 de Cesium 137 -0,661 MeV-. (Cette déposition est 22 fois supérieure aux 555000 Bq/m2 avec lesquels l’AIEA décrète une zone interdite… -mais pour le Japon il ne s'agit que d'une simple aire de récréation-...) Cette dose à 1 mètre se situe probablement de fait entre une déposition maximale de 74 millions de Bq/m2 d'un élément au rayonnement gamma peu énergétique tel que l’Uranium 238 (0,0495 MeV) et entre une déposition minimale de 2,96 millions de Bq/m2 d'un radioélément de rayonnement gamma très énergétique tel que le Cobalt 60 (2,55 MeV). Rapportée à un ordre de grandeur moyen, cette dose de 40 microSievert/h-1 équivaut à 350 fois la dose artificielle horaire admissible (0,114 microSievert/h-1, 11,416 microRem/h-1) et 70 fois la dose horaire naturelle et artificielle admissible (0,571 microSievert/h-1, 57,078 microRem/h-1).

Ref.
Chris Busby, 2011, The health outcome of the Fukushima catastrophe. Initial analysis from risk model of the European Committee on Radiation Risk ECRR.http://canteach.candu.org/library/20041901.pdf

James T. (Tom) Voss, 2001, Los Alamos Radiation Monitoring Notebook.http://canteach.candu.org/library/20041901.pdf




PS.  Hara-kiri national et international

Top Gov’t Official: Fukushima nuke report was so shocking we decided to treat it as if it didn’t exist -


Le Césium 137 de Minamisoma



Le Césium 137 est un des nombreux produits de fission du cycle nucléaire et l’un de ceux que l’on cache le moins. Il a une période radioactive de 30,07 ans. En une année il décroit de 2,279%, en dix ans de 20,587% et en cent ans de 90,026%. Son activité spécifique est de 86,84 Ci/gr à savoir de 3,21E12 Bq/gr.

Selon les normes internationales de radioprotection des populations une retombée de 172,73 milligrammes/km2 (15 Ci/km2) à savoir de 172,73 nanogrammes/m2 (555000 Bq/m2) constitue un péril sanitaire permanent si grave ne serait-ce que pour les rayonnements gamma qui s’élèvent du sol contaminé qu’il oblige l’état à évacuer sans délai le territoire contaminé, désormais zone interdite.  

De toute évidence le gouvernement japonais déroge à Minamisoma à cette obligation légale et surtout humanitaire. De toute évidence le gouvernement japonais a pour objet principal l’extermination de son propre peuple et de lui-même avec le plein consentement de la communauté politique et scientifique internationale. Nous sommes sûrs qu’il saura dignement et efficacement remplir cette tâche.

Détermination de la contamination surfacique à partir des 604360 Bq/kg relevés à Minamisoma.

604360 Bq/kg sur une profondeur de 5 cm et avec une densité moyenne du terrain de 1250 kg/m3 correspondent à 37,8 millions de Bq/m2. Le ratio Bq/m2/Bq/kg est ici de 62,5. Cette activité au mètre carré sûrement fractionnée en un très grand nombre de minuscules particules pèse 11,76 microgrammes mais s'il s'agissait d'une seule particule de Cs137 celle-ci aurait un diamètre de 228,054 micron. Le facteur de dose externe du Cs137 étant de 9,01E-16 Sv/Bq, cette déposition surfacique au mètre carré délivre par heure d’exposition à un mètre du sol 1,23E-4 Sv h-1 (0,123 milliSievert). (37,8E6 Bq*9,01E-16 Sv/Bq* 3600 secondes = 1,23E-4 Sv h-1). La limite de dose maximale annuelle de 1 milliSievert sera ici ainsi dépassée en 8,15 heures d’exposition.  (0,001 Sv/1,23E-4 Sv h-1 = 8,15 heures). D'après les normes internationales, cet espace doit être obligatoirement évacué de sa population. La contamination par m2  y est en effet 13,6 fois supérieure à la valeur impérative d'évacuation de 555000 Bq/m2! Et ceci en négligeant le  Cs134  également détecté en surabondance, en négligeant les autres éléments immanquablement là et sans considérer la tout aussi immanquable contamination interne par inhalation et alimentation! Il s'agit d'une zone 4 de relogement obligatoire et immédiat.  



Addendum pour les éventuels perplexes voir IRSN, tableau 1 page 17: Le Cs134 a été lui détecté a Minamisoma à hauteur de 485262 Bq/kg ce qui, dans 5 cm d’un sol de 1250 kg/m3, signifie 3,03E07 Bq/m2. Le facteur de dose externe du Cs134 étant lui de 2,26E-15 Sv/Bq, cette déposition surfacique qui désintègre 3,03E7/1,07E-8*(1-(EXP(60*60*-1,07E-8))) = 1,09E11 fois en une heure délivre à un mètre du sol 2,469E-4 Sv (0,2469 milliSievert). (1,09E11*2,26E-15=2,469E-4). La limite de dose maximale annuelle sera donc ici dépassée en 4,05 heures d’exposition. (0,001/2,469E-4 = 4,05). Tout va bien.                 

VENDREDI 24 FÉVRIER 2012

Les dépositions de carburant nucléaire sur le sol japonais


Les dépositions de carburant nucléaire sur le sol japonais. Si il y a tant de césium 137 alors...

Des dépôts de "matière noire" qui a toute l'apparence de combustible nucléaire pulvérisé lors des explosions contenant bien évidemment de l'uranium, du plutonium, de l'américum, du strontium, du césium etc. jonchent le sol japonais. Si il y avait besoin d'extrapoler l'activité globale de ces poussières noires à partir de l'activité du Césium 137 il faudrait probablement multiplier l'activité de celui-ci environ de 4 à 14 fois...


Cas 1. Il s'agit de combustible "actif" provenant des coeurs à l'UOX. Après 350 jours de décroissance une tonne de carburant ayant subi un taux de combustion de 14 GwJ/t(14,43 kg fissionnés par tonne) fait montre d'une activité moyenne de 5,89E5 Ci/t (2,18E16 Bq) et d'une quantité de doses létales potentielles par inhalation de 267,28 millions de Ld/t. Le Cs137 représente 7,36% de l'activité résiduelle globale de cette tonne de carburant. Il suffit donc de multiplier l'activité du Cs137 par 13,587 pour déduire cette activité résiduelle totale

Cas 2. Il s'agit de carburant  "éteint" depuis 5 ans. Après 5 ans de décroissance une tonne de carburant ayant subi un taux de combustion de 35 GwJ/t (36,08 kg fissionnés par tonne) exhibe une activité moyenne de 5,21E5 Ci/t (1,93E16 Bq) et une quantité de doses létales potentielles par inhalation de 1,10 milliards de Ld/t. Le Cs137 représente 18% de l'activité résiduelle globale de cette tonne de carburant. Il suffit donc de multiplier l'activité du Cs137 par 5,555 pour déduire cette activité résiduelle totale. 


Cas 3. Il s'agit de carburant  "éteint" depuis 20 ans. Après une décroissance de 20 anscette tonne a d'une activité moyenne de 2,90E5 Ci/t (1,07E16 Bq) et contient une quantité de doses létales potentielles par inhalation de 1,36 milliards de Ld/t. Le Cs137 représente 22,88% de l'activité résiduelle globale de cette tonne de carburant. Il suffit donc de multiplier l'activité du Cs137 par 4,37 pour approcher cette activité résiduelle totale. NB. Comme on le note en comparant les Ld/t à 5 et à 20 ans, la radiotoxicité augmente au fil du temps bien que la radioactivité baisse.

Nous souhaitons que les plus cinglantes des preuves spectrométriques viennent contredire cette profonde inquiétude à propos de ces assassines "poussières" noires.


NB. Pour le taux de combustion de 14 GwJ/t et après les 350 jours de décroissance ci-dessus cette radioactivité est essentiellement le fait des éléments suivants: Strontium 89 pour 1,033%, Strontium 90 pour 5,586%, Yttrium 90 pour 5,586%, Yttrium 91 pour 2,521%, Zirconium 95 pour 4,502%, Ruthénium 106 pour 9,719%, Césium 134 pour 5,289%, Césium 137 pour 7,360%, Barium 137 pour 7,360%, Cerium 144 pour 23,847%, Prométhium 147 pour 15,539%, Plutonium 241 pour 6,495%, Cobalt 60 pour 1,637%.
La radiotoxicité pour sa part dépend surtout des éléments suivants: Strontium 90 pour 2,188%, Yttrium 90 pour 0,128%, Yttrium 91 pour 0,276%, Zirconium 95 pour 0,184%, Ruthénium 106 pour 1,269%, Césium 134 pour 0,587%, Césium 137 pour 0,576%, Cerium 144 pour 19,067%, Prométhium 147 pour 1,192%, Plutonium 238 pour 12,900%, Plutonium 239 pour 10,810%, Plutonium 240 pour 11,621%, Plutonium 241 pour 16,957%, Americium 241 pour 8,975%, Curium 242 pour 10,467%, Curium 244 pour 2,133%, Cobalt 60 pour 0,256%.


PS. Veteran's Today. Leuren Moret & Chris Busby



Les tatami et l'inverse du carré de la distance


A Chamok et à sa présence d’esprit

L’AIPRI le cœur triste et la pensée inquiète se doit d’alerter les familles japonaises, en particulier celles des territoires limitrophes de Fukushima, en raison de la contamination qui est fatalement entrée sous forme de particules fines dans les demeures et qui est aussi hélas allée fatalement se nicher dans les tatami. Ne laissez plus dormir vos enfants sur un tatami à moins de n’être sûrs qu’il n’est en rien contaminé. Il en va de leur santé. 

Un infime dépôt sur un tatami par exemple de 1000 Bq par mètre carré de Césium 137 (311 picogr/m2) induit en effet à 1 mètre une dose de 0,0032 µSv/h de part le rayonnement gamma qu’il émet. Cette dose à l'apparence inoffensive ne l'est plus dès lors que l'on tient compte du fait que vous et vos enfants y passez assis ou couchés en moyenne 10 heures par jour, vous soumettant ainsi dans le temps à une lourde dose d'irradiation  envers laquelle vous n’avez pas été assez avertis. Réduire la distance qui nous sépare de la source radioactive c'est en effet surmutiplier la dose reçue. En voici la froide démonstration connue de tous les silencieux physiciens sous le nom de l’inverse du carré de la distance. Un temps moyen de 10 heures par jour passées sur le tatami pour une personne debout (avec prise de mesure conventionnelle à 1 mètre) conduit à une dose de 11,70 µSv par an. A 10 cm la dose absorbée serait par contre de 1,17 mSv par an et déjà au dessus de la dose admissible. A 5 cm porte en une année à une dose encore plus forte de 4,68 mSv à savoir 4,68 fois l'irradiation annuelle artificielle maximale autorisée. A 1 cm conduit en une année à une dose encore supérieure de 117,02 mSv à savoir 117,02 fois l'irradiation annuelle artificielle maximale autorisée. Peu de radioactivité peut faire beaucoup de mal. Tout dépend de la distance qu'il y a entre elle et nous.

Nous vous en conjurons soyez vigilants. 



Partant d'une dose X reçue à 100 cm de la source radioactive, si l'on divise la distance qui nous sépare d'elle par 2 et que l'on se trouve donc maintenant rapprochés à 50 cm on multiplie la dose X reçue par 4 (2 au carré). Si on divise la distance par 4 et l'on se trouve ainsi maintenant à 25 cm de la source on multiplie la dose par 16 (4 au carré). Si on la divise par 10 et l'on se trouve ainsi maintenant à 10 cm d'elle on multiplie la dose par 100 (10 au carré). Si on la divise par 20 et l'on se trouve ainsi maintenant à 5 cm d'elle on multiplie la dose par 400 (20 au carré). Si on la divise par 100 et l'on se trouve ainsi maintenant à 1 cm d'elle on multiplie la dose par 10000 (100 au carré).

A l'inverse si l'on s'éloigne de la source radioactive en multipliant la distance par 2 (2 m pour cet exemple) on divise par 4 la dose reçue. Si l'on multiplie la distance par 4 (4 m) on divise par 16 la dose reçue. Si l'on multiplie la distance par 10 (10 m) on divise par 100 la dose reçue. Si l'on multiplie la distance par 20 (20 m) on divise par 400 la dose reçue. Si l'on multiplie la distance par 100 (100 m) on divise par 10000 la dose reçue. 


Le gouvernement japonais s’est employé à falsifier nominalement les mesures de la radioactivité en la prenant à 18 mètres de haut. Il a de ce fait divisé la dose effectivement reçue par la population de 324 (18 au carré puisque les mesures ont été accomplies à 18 fois la distance normale de 1 mètre.)


PS. Le Cs137 est un radioélément bêta négatif qui a une période de 30,07 ans et une activité spécifique de 3,2130E12 Bq/gr.  Sa constante de désintégration par seconde est de 7,31E-10. 1000 Bq de Cs137 pèsent 0,31 nanogrammes et contiennent 1,368E12 atomes. Son facteur de dose externe est de 9,01E-16 Sv/Bq. Une activité surfacique de 1000 Bq/m2 de Cs137 qui en une heure désintègre 1000/7,31E-10*(1-(EXP(60*60*-7,31E-10))) = 3,6 millions de fois conduit dès lors à un mètre du sol à l'absorption de 3,24E-9 Sv h-1 (3,2432 nanoSievert h-1). A 5 cm du sol la dose absorbée serait par contre 400 fois plus intense atteignant 1,3 microSv h-1.  En un an cette masse produit 31,2 milliards d’émissions radioactives.



Le plutonium de Iitate Mura : le retour … renforcé…


Honneur au « duo comedy » japonais qui n’avait point menti il y a quelques mois en anticipant une recherche spectrométrique faisant état de la présence de neptunium 239, précurseur du plutonium 239, dans le sol de Iitate-Mura, loin de la centrale de Fukushima. Des graphiques des relevés, reproduits dans l’article, avaient d’ailleurs été temporairement publiés sur le site d’un des auteurs que nous avions même contacté pour tenter, vainement, d’obtenir plus de précisions afin d’afiner les calculs prévisionnels. (« Il faut attendre la publication », nous avait-on poliment rétorqué.)  

Ces précisions sont maintenant publiquement venues avec un an de retard pour les gens et les enfants de Iitate-Mura: 1000 Bq de  Np239 par kg de sol prélevé sur 10 cm de profondeur avec une analyse accomplie 40 jours après le 11 mars. Ces 3 données sont plus que suffisantes pour reconstituer l’état minimal de la contamination par le plutonium 239 dans cette ville. (Ce que bien évidemment les «  savants humanistes » évitent très soigneusement de faire dans le « paper ».  Ils se contentent de signaler que le Np239 décroît avec une période de 2,36 jours en Pu239.)  Ces données enfin venues nous nous devons toutefois de battre notre coulpe auprès de nos lecteurs des  cinq continents. Notre précédente estimation est fausse et achi fausse.  

C’est pire ! Ce sont en effet plus de 4000 Bq/m2  de plutonium 239 droit issus de la décroissance du neptunium 239 qui jonchent désormais sur le sol de Iitate-Mura et qui en font à eux seuls une zone interdite d’après ces inutiles normes de radioprotection édictées par l’AIEA et contresignées par les états.  

S’ils s’avèrent étendus sur tout le territoire de Iitate-Mura, et rien ne nous permet d’affirmer que ce n’est pas le cas, ces 4000 Bq/m2  de Pu239 sont à eux seuls une condamnation à mort sans appel pour les personnes qui vivent là.

A : Calculer les Bq/m2 à partir des Bq/kg.

1000 Bq/kg sur une profondeur de 10 cm et avec une densité normale du sol de 1250 kg/m3 correspondent à 125000 Bq/m2. Le ratio Bq/m2/Bq/kg est dans ce cas de 125 (125000/1000 = 125). Cette activité au mètre carré pèse 1,46E-11 gr (14,56 picogr) et contient 3,67E10 atomes

B : Calculer l’activité par m2 du Np239 40 jours avant (décroissance à l’envers...)  

125000 Bq/ m2  de  Np239 au moment de l’analyse correspondaient à 1,62E10 Bq 40 jours avant (1,25E5/EXP(40*24*60*60*-3,41E-6) = 1,62E10). La masse radioactive portant cette activité comportait alors 1,62E10/3,41E-6 = 4,762E15 atomes et pesait 1,89 microgr. 16,99 demi-vies se sont en effet écoulées durant ce laps de temps de sorte que l'activité, la masse et le nombre d'atomes à l'époque étaient 2^16,99 = 129729 fois supérieurs.

C : Calculer le nombre d’atomes de Np239 qui se sont transformés en atomes de Pu239 

En 40 jours des 4,762E15 atomes de Np239   4,762E15 * 1-EXP(40*24*60*60*-3,41E-6) = 4,761E15 atomes (99,99922%... des atomes de départ ) ont transmuté en Pu239.  Et ces 4,761E15 atomes de Pu239  ont une activité de 4288,72 Bq… 4,761E15 * (Ln(2)/(24400*365*24*60*60)) = 4288,7 Bq.  288 Bq au-delà de la zone d’exclusion « au plutonium ».

Comment ces « chercheurs » ont-ils fait pour ne pas lire le plutonium 239 immanquablement présent dans leurs échantillons ? Les spectromètres japonais ne valent probablement rien. Qu’on se le dise.




Le neptunium radioactif 239 est un élément artificiel inexistant en nature. Il a une densité de 20,29 gr/cm3. Produit d’activation, le  Np239   a une période radioactive de 2,36 jours (0,00645 an). Il décroit en mode bêta négatif en plutonium 239 avec une constante de désintégration s-1 de 3,40660E-6. (1-EXP(1*-0,693147/(6,45E-3*365*24*60*60)) = 3,407E-6) ou encore (Ln(2)/T1/2 à savoir 0,693147/2,355*24*60*60 = 3,40660E-6). Son taux de désintégration par jour est de 25,5% (1-EXP(24*60*60*-3,41E-6) = 25,5%) et par mois de 99,9854%. L'élément emploiera 23,47 jours pour désintégrer 99,90% de ces atomes à savoir autour de 10 demi-vies. Son activité spécifique s'élève à 8,5837E15 Bq/gr -2,320E05 Ci/gr.-(6,0221415E+23/239 * 3,4066E-06 = 8,5837E15 Bq/gr). Un curie (37E9 Bq) de Np239  pèse 4,31E-6 gr et un Becquerel 1,17E-16 gr.


http://fukushima-diary.com/2012/03/a-fukushima-citizen-proved-monitoring-post-was-manipulated/